« Tom Kaulitz & Lucy Valls » petit footing matinal, patron ?

Déjà une semaine que tous les matins, Lucy courrait avec son patron. Bien sûr, sa passion dévouée à la danse a du faire place à plutôt essayer de faire bouger quatre musiciens et chanteur, mais elle ne s'en plaindrait pas. Elle a tout pour être heureuse avec un travail qui lui prend tant de temps, elle n'a pas le temps de s'ennuyer, c'était tout ce qui la motivait en ce moment. Bien sûr, elle n'oubliait pas pour le moindre du monde de sortir, mais bon, elle ne s'amusait plus autant à faire des nuits blanches en sachant que le lendemain, elle devait affronter à l'aurore le regard de l'un de ses patrons. Oui, elle considérait Tom comme tel, vu que s'il n'était pas content, il pourrait en parler à David et lui pourrait la faire virer. Enfin, elle doute qu'il le fasse, mais ne prenons pas de risques, pas avec les efforts qu'elle a fait et les sacrifices qu'elle a du entreprendre pour en être là aujourd'hui. Bref. Il était 7ho5 et ça faisait cinq minutes qu'elle attendait Tom devant sa porte. Dire qu'il avait été à l'heure tous les jours et qu'elle avait cru que ça durait. Mais monsieur n'a pas l'air de vouloir se montrer et l'appeler ne sert à rien. Serais-ce parce que hier soir, c'était vendredi ? Fort probable, mais il ne lui avait pas dit qu'il annulerait, alors il avait intérêt à rappliquer et vite !

Dix minutes après, toujours aucun signe de vie. Alors qu'elle allait sonner – quitte à se faire engueuler, autant que ce soit par tout le monde – Tom se décida enfin à sortir. Enfin, elle se demandait s'il allait vraiment pouvoir déjà tenir debout et ensuite courir ce qu'ils courent d'habitude ensemble. Une fois à sa hauteur, elle aurait dit un zombie, le regardant de bas en haut avec un sourcil rehaussé, se retenant vraiment de rire.

« Tom, tu devrais aller te recoucher, tu ne tiens même pas debout »

Après, elle disait ça comme ça. S'il avait envie de venir courir quand même et de tomber de fatigue ou de l'alcool qui ne s'était pas encore évaporer de son corps, libre à lui de faire ce qu'il voulait. Elle avait son portable pour appeler les urgences, tout allait bien. D'ailleurs, elle était surprise de ne voir aucun garde du corps lors de leur balade en ville. Le danger était partout, non, surtout pour des stars. Quoiqu'il en soit, ce n'était pas son problème finalement. Elle gérait que très peu la sécurité du guitariste. Elle ne pourrait lui venir en aide que s'il tombe dans les vapes ou ce genre de choses. Le reste … Ce n'était pas son domaine de prédilection, loin de là d'ailleurs. Elle attendait toujours une quelconque réaction, préférant ne même pas le toucher, ne sachant pas où il a traîné cette nuit. Oh, elle préférait ne même pas imaginer, oh non !

Pourquoi s'en doutait-elle ? Intérieurement, elle rigolait d'une telle force qu'elle ne savait même pas comment elle arrivait à ne pas l’extérioriser. Pauvre Tom, s'il savait. En même temps, il ne devait pas en avoir quelque à faire, hm. Il avait sûrement assez de filles à ses pieds, prête à tout à chaque moment, dans n'importe quelles circonstances, à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit. Oui, elle avait cette fierté de ne pas faire partie de ces pauvres filles – groupies plutôt – qui seraient capable de tellement tout qu'elles en oublieraient forcément ce qu'elles sont vraiment. Enfin bref, ça lui importait peu au final et puis, sans ces pimbêches, elle ne pourrait pas autant rire. Revenons en au fait que son patron venait de la prendre gentiment par le bras pour l’emmener dans l'immense villa qui lui servait de maison et de lui dire qu'elle pourrait lui montrer comment il faut faire. Pour dormir ? Elle en doutait, mais ça l'amusait encore plus. Le cliquetis de la porte la fit sourire en coin. Aurait-il peur qu'elle s'enfuit ? Elle n'avait pas peur de lui, en aucun cas. Et puis, elle allait trop s'amuser avec lui pour vouloir partir.

« Juste de l'eau, merci »

Finalement, il aurait sûrement pu courir. Elle qui avait cru à l'alcool, il marchait droit et n'avait pas l'air encore bourré. Ce devait être la fatigue. Ah, ça à l'air d'être dur d'être une star. Ironie bien sûr, elle aime bien côtoyer le groupe, ils sont tous les quatre gentils et sympathiques. Les faire bouger un peu, ça, en revanche, c'est plus compliqué. Elle a réussit – enfin, la réussite est due à ce que Tom voudrait de son corps – à motiver le guitariste, il ne reste plus que les trois autres. Mais à en juger par ce qu'elle remarque, les jumeaux sont relativement proches, donc si elle passe un peu trop de temps avec le tressé, l'androgyne ne devrait pas être trop dur à amadouer. Quoiqu'elle se demande réellement s'il en a besoin avec sa taille de mannequin. Peut-être voudra-t-il un jour se mettre à la musculation, qui sait …

Une fois son verre d'eau servi, elle remercia son patron avec un léger sourire. Son regard croisait le sien, elle ne faisait que s'en amuser. Elle avait déjà remarqué que lors de leur footing, Tom prenait un peu de distance. Pas dans le fait d'être côte-à-côte, oh non … Il traînait un peu derrière. Au départ, elle lui bottait gentiment les fesses et lui faisait remarqué qu'il avait intérêt pour lui d'accélérer – sachant parfaitement qu'il en était capable – sinon ça allait mal se passer. Puis, quand elle intercepta le premier regard qui était bien trop bas, elle avait compris. Il la matait, et tout sauf discrètement. Elle espérait juste que ce genre de moment ne serait pas pris en photo et exposé au monde entier. Non pas qu'elle en ait quelque chose à faire, mais juste qu'elle voulait vivre tranquillement sans fans hystériques qui lui enverraient des lettres de menaces ou l'agresseraient quand elle irait faire des courses, vous voyez le genre ?

« Tu es tout seul ? » demanta-t-elle, étonnée qu'ils soient seuls, ne réalisant pas vraiment que l'heure est assez matinale et que tout le monde devait encore dormir … sauf le tressé désormais.

S’en était presque désespérant. Tous les coachs sportifs ne connaissaient donc que ça : l’eau et les jus d’orange ou de papaye ou d’un truc qu’il ne connaissait même pas. Imaginez en plus quand le coach est une femme alors là une total catastrophe. Enfin, pour une fois il aurait voulu avoir tord et l’entendre dire quelque chose comme « Je vais prendre une vodka orange Tom » ou encore « J’vais prendre du coca » un truc qui fait grossir qui ne passe pas pour « bon pour la santé ». D’un autre coté il était un peu 7h10 du matin et il semblait normal qu’elle ne prenne ni alcool ni coca… Il lui versa son verre d’eau sans grande conviction. Elle le regardait un peu étrangement comme si elle était amusée… Oh, bien sûr il le connaissait par cœur ce genre de regard. Le genre qui semble dire « Ah tu vas voir Tom tu peux avoir les autres mais moi tu ne m’auras pas ! ». Il en avait tellement vu des filles dans ce genre là et il les avait tellement ramené dans un lit que ça ne lui faisait ni chaud ni froid. On pouvait même dire que ça l’amusait encore plus !

Alors qu’il attendait gentiment qu’elle termine son verre elle lui posa une question qu’il ne pensait jamais entendre venant de quelqu’un qui fait partit de son staff. S’il habité seul ? Elle était sérieuse là ? Elle venait aux aurores chez lui et elle espérait que toute la maison soit en pleine ébullition ? Il en était presque choqué le pauvre Tom. Surtout qu’ils travaillaient tard le soir pour leur album. En fait ils ne travaillaient que le soir –les jours où ils allaient en studios évidemment- donc la matinée chez eux était bien plus consacrée à dormir qu’autre chose, mais ça elle ne le savait pas encore.

« Non je ne suis pas tout seul, d’ailleurs on ne devrait pas faire beaucoup de bruit les autres dorment et je t’assure que tu n’as pas envie de connaître Bill au réveil… »

Rien que d’y pensé il avait un léger frisson. Son air malade, ses cheveux en bataille et son coté grognon… Non, ce n’était définitivement pas le meilleur coté de son petit frère. D’ailleurs il n’avait rien à dire à ce niveau là. Le pauvre Tom se sentait comme un pépé de 99 ans en ouvrant les yeux. Il ne ressentait aucune force dans ses muscles et ne se sentait pas à même de faire quoi que ce soit. Il lui fallait au moins une bonne heure avant de sortir ! Donc avoir rendez-vous à 7 heures du matin pour courir était bien plus compliqué pour lui que pour les autres.

« Si ca ne te dérange pas on devrait plutôt aller dans une autre pièce sinon on ne sera pas assez discret. »

Pour le moment il n’avait fait aucune remarques suspectes, a part la toute première nous sommes d’accord, et changer de pièce n’en était pas plus une. D’accord, avec sa réputation il se doutait qu’elle allait le prendre comme ça mais… Est-ce qu’elle la connaissait vraiment ? Elle était américaine et tout son passé ne lui était probablement pas parvenu aux oreilles. Une bonne chose selon lui, une mauvaise selon les journalistes. Il entraina la coache dans différentes pièces pour finir dans le salon. Et non, même pas dans sa chambre il n’était pas fou il savait que la pièce la plus éloignée de son petit frère en train de dormir et le salon et que là-bas ils pourront discuter tranquillement. Il s’affala avec un naturel déconcertant dans le canapé et jeta un vague regard vers la jeune femme.

« Alors j’attend vraiment de voir comment l’on doit s’allonger pour pouvoir récupérer totalement sa forme, c’est assez pratique et même si je dors n’importe où je ne pense pas récupérer autant que je le pourrais. »

Elle pouvait bien lui proposer un cours de Yoga à défaut de lui proposer autre chose de plus… Horizontal nous allons dire. Et puis tout ce qui est sportif sait aussi comment faire pour se reposer ca va de paire…

La chorégraphe se rendit compte de son étourderie un peu trop tard. Bien sûr que tout le monde dormait à cette heure-ci. Enfin, sauf elle. L'habitude de sortir et courir aussi tôt avait raison d'elle et décalait toute sa vie, comparé aux « autres ». Non pas qu'elle ne prenait pas la peine de faire – comme beaucoup de monde – la fête le weekend et une grasse matinée de temps en temps, mais ce n'était pas son truc. Gâcher une demi journée ou une journée entière alors que l'on pourrait faire tant de choses ? Vraiment du gâchis et elle le refusait. En tout cas, elle était d'accord sur le fait qu'il ne fallait pas faire de bruit et non, elle ne voulait pas voir le plus jeune Kaulitz au réveil. Bah quoi ? Elle ne comptait pas vérifier certains dires et rumeurs, elle s'en passerait, surtout de savoir la vérité sur la tête du cadet de ses patrons le matin. En plus, vu la tête de Tom, ça n'avait rien de bon de se mesurer à cela, donc elle acquiesça quand il lui proposa d'aller dans une autre pièce. Non, elle n'avait pas en tête autre chose que de changer d'endroit, comme si elle avait oublié que pouvait être la vraie nature du tressé. Et à quoi bon tout le temps être sur ses gardes hm ? Elle n'avait rien à craindre, vu que ce qu'il désirait d'elle n'était pas possible, elle avait le pouvoir, et ça l'amusait énormément. Le suivant tranquillement, elle se permit de regarder un peu partout. Ce n'était pas la première fois qu'elle entrait ici et faisait le tour du locataire, mais ce n'était pas non plus comme si elle y venait tous les jours, ou avait le temps de relever ce qu'il se trouvait dans chaque recoin.

De toute manière, sa visite fut de courte durée. Le salon, une pièce qu'elle connaissait plus que toutes les autres, y étant déjà venu quelques fois. Pour parler de son travail, avec David, bien sûr. Rien d'autre, bien qu'apparemment, il y en ait un qui voudrait tenter l'expérience. Un petit sourire naquit sur ses lèvres. Si elle avait été l'une de ces groupies complètement et éperdument folle de Tom, elle aurait pu céder. Mais elle ne l'était pas, et ne le sera jamais. De toute manière, si ça avait été le cas, elle n'aurait pas été engagé, logique. Seconde raison : c'était son patron. Troisième et pas des moindres : elle était lesbienne de toute façon, donc le sujet était largement clos. Mais elle trouvait la situation si amusante qu'elle aimerait bien en profiter. Mais au risque de perdre son travail ? Hors de question. Mais elle pouvait rentrer un peu dans son jeu quand même, ce n'était pas interdit qu'elle sache. Et ça partait de ce qu'il voulait qu'elle lui montre ou explique, ou autre chose, donc elle était innocente dans l'histoire, non ?

« C'est certain que pour le moment, assis de cette façon, tu te fais plus mal au dos qu'autre chose » commença-t-elle avec toujours ce léger sourire. Elle s'avança lentement vers lui, le regardant. « Allonge-toi d'abord » lui dit-elle doucement.

Une manière pour le faire récupérer tout le peu d'heure de sommeil qu'il a dormi cette nuit ? Peut-être qu'elle en aurait une, mais ce n'était pas non plus un remède miracle. Elle le faisait une fois de temps en temps … Non, pas un plaisir charnel, juste du yoga. Se vider la tête et faire complètement le vide pendant quelques minutes, voire heures quand on est grand adepte, ça fait un bien fou. Enfin, elle ne savait pas si elle arriverait à convaincre le guitariste que ce soit une bonne chose, mais elle pouvait toujours essayer, et comme dis, il venait de lui demander pour récupérer, elle l'aiderait comme elle pourrait. Perdue dans ses pensées, elle ne devait pas se rendre compte qu'elle le fixait peut-être depuis un peu trop longtemps, debout, devant lui. Et elle ne s'en rendrait pas encore compte, trop plonger dans ses pensées pour faire face à la réalité. Comme si elle avait déjà oublier qu'elle était en face de Tom. Vraiment incorrigible par moment cette danseuse.